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Les récits de Lou-Ann

Écrivaine à ses heures perdues, oubliée dans la campagne bretonne

L'appel d'Osira, Chapitre I

Publié le 4 Septembre 2016 par Lou-Ann Suignard in Romans

"L'appel d'Osira" est pour l'instant en cours d'écriture, chaque chapitre peut subir des changements même une fois publié. Et la sortie des chapitres ne sera pas régulière ( le temps de les écrire + année de BAC ) Merci de votre attention et bonne lecture. Des bisous!

- Comme disais le Dieu Boreial: “Comme le temps, l‘eau fuit pour toujours: Ils ne suspendent jamais leur cours!“, s’exclame Maître Iomilaria.

Nous nous dévisageons entre camarades.

- Bien, le cours est fini. Je ne vous donne pas de devoir pour demain, passez une bonne journée!

Nous rangeons nos affaires puis quittons la salle de cours.

- On a quoi maintenant?, me demande Simra.

- Escrime avec Maître Klummla, dis-je.

- J’ai pas la force, soupire Meyla.

- Mr Vlimcra, Mesdames Meyla et Emeyrria.

Je lève le regard. Un garde du palais est planté au beau milieu du hall secondaire.

- Oui?, je demande.

- Le roi vous demande. Veuillez me suivre, nous ordonne-t-il avant de partir d’une démarche peu naturelle.

- Il est nouveau lui?, j’interroge ma camarade.

- Je pense, je ne l’ai jamais vu, déclare Meyla.

- Du coup vous nous abandonnez?, demande Klisma.

- Il vaut mieux ne pas le faire attendre, ce matin il était de mauvaise humeur, soupire Meyla.

- C’est aussi le cas de Maître Klummla.

Nous nous retournons. Les élèves du 2nd niveau s’approchent recouvert de poussière de la terrasse d’escrime.

- Grand frère!

Ellyo se précipite vers Simra. C’est vrai que maintenant elle est dans le 2nd niveau et nous dans le 4ème.

- Alors on ne devrait pas trop tarder, presse Klisma.

- Vous êtes méchant de nous laisser seul avec ce démon!, s’écrie Simra.

- Dépêchez-vous sinon elle va vraiment devenir comme ça, rigole Emeyrria.

Nous nous séparons de nos camarades et rejoignons le palais.

- Le garde ne nous a même pas attendu, remarque Meyla. Un vrai débutant.

- Que faites vous dans les couloirs jeunes gens?

Nous nous stoppons. Le directeur…

- Vous devriez être en cours.

Il nous fusille du regard.

- Le roi désir nous voir, explique Meyla.

- Tout les trois?

- Oui, dis-je.

- Et où est le garde qui est venu vous chercher?

- Il est parti sans nous attendre, déclare Emeyrria.

- Il débute, ajoute notre princesse.

- Bon. Je vais faire comme-ci je ne vous avais pas vu, dit-il en tournant les talons.

Nous courons au plus vite au palais. Plus question de se faire apostropher. Arrivés dans la salle du trône quelques minutes plus tard nous remarquons le garde débutant de faire rouspéter par son supérieur. Nous n’y prêtons pas attention et allons faire une révérence au roi.

- Vous nous avez demandé, père?, demande Meyla.

- Oui, j’ai une mission à vous confier.

Nous nous lançons des regards interrogateur.

- J’aimerais que vous alliez à Haal leur offrir un présent pour leur aide précieuse d’il y a deux ans.

- Génial!, s’écrie Meyla.

Le roi lui souri.

- Allez vous préparer et emmenez vos tenues de cérémonie avec vous.

Il nous fait un geste de la main pour nous dire de déguerpir. Meyla rejoins sa chambre du palais pendant qu’Emeyrria et moi retournons à l’école. Avant qu’elle n’entre dans sa chambre dans le couloir ouest je l’attrape par la main et l’attire vers moi.

- Oui?, me demande-t-elle.

- Rien.

Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes puis la laisse partir rangez ses affaires. Je rentre dans ma chambre. Celle-ci n’a pas vraiment changer en deux ans, si ce n’est le mur de poèmes qui déborde maintenant d’écriture. Je range rapidement mes affaires et y ajoute un carnet et ma plume, on ne sait jamais quand l’inspiration arrive. Je suis paré! Je sors de ma chambre, dépose mon gros sac dans le couloir avant de toquer à la porte d’en face. Emeyrria vient m’ouvrir.

- J’ai presque fin, me dit-elle.

Sa chambre est très belle. J’adore l’herbe au sol et la cascade. Elle, a préféré faire deus sacs de taille moyenne. J’aurais dû faire comme elle, ça permet de mieux équilibrer notre Vlomay. J’ouvre le vitrail rond et vais sur la terrasse. La vue est vraiment magnifique, on aperçoit toute la ville. Erol, le chat d’Emeyrrria vient me dire bonjour.

- Tu fais quoi pour lui? Tu vas l’enfermer?, je demande.

- Oh non! Pauvre bête… Je vais donner ma clé de chambre à Maître Limorea pour qu’il s’en occupe.

- Oui, c’est mieux. Tu es prête?

- Oui, allons-y.

Je rentre dans la pièce et ferme le vitrail.

- Tu penses qu’on devrait aller dire au revoir aux autres?

- Oui, ce serait mieux. Je ne pense pas que le roi veuille qu’on mange ici. Cela nous ferais partir trop tard, me répond-t-elle.

- Je suis d’accord.

- Mais d’abord on passe voir Maître Limorea.

J’acquiesce puis nous quittons la pièce. Je récupère mon sac puis nous descendons à l’étage inférieur avant de rejoindre le couloir des salles de cours. Emeyrria toque à une porte.

- Oui?

Ma camarade rentre dans la pièce et chochotte quelques mots à notre professeur de plantes. Les nouveaux élèves de premier niveau nous regardent avec de grands yeux.

- Oh vraiment? D’accord pas de problème.

Emeyrria enlève son collier clé de son cou et le donne à son père adoptif.

- Bon voyage alors!, il me fait un signe de la main avant de faire un câlin à mon amie. Fais bien attention à toi, d’accord?

Emeyrria acquiesce puis sort de la pièce. Nous quittons le couloir pour rejoindre la terrasse d’escrime. Lorsque nous y entrons nous sommes assaillis pas la poussière et la chaleur. Aujourd'hui nos camardes travaillent la mêlée. Nous nous approchons.

- Ah! Vous voilà vous!, s’exclame Maître Klummla.

- Oula… Elle a l’air vraiment de mauvaise humeur, je chuchote à mon amie.

Tout le monde s’arrête mais la poussière flotte encore dans l’air pendant quelques minutes.Simra me lance un regard implorant. Je lui souffle un désole.

- Pourquoi n’êtes vous pas en tenue? Et où est Meyla? Bon c’est pas grave, on a déjà perdu assez de temps, allez rejoindre vos camarades. Vous allez travailler avec cette accoutrement tant pis pour vous.

- On aurait bien aimé faire cours, Maître, mais nous partons pour Haal. Nous venions vous dire au revoir, explique Emeyrria.

Le regard de Maître Klummla semble s’adoucir.

- Oh! C’est gentil à vous!, dit-elle avec un grand sourire. Et quand reviendrez vous?

- Dans cinq jours, je lui répond.

- Cinq jours?! Mais c’est long!, s’exclame Simra.

- Tu te débrouillera très bien sans moi, ne t’inquiète pas, je le taquine.

- Ramenez nous des cadeaux!, s’écrie Klisma. Il parait qu’il y a de très beau magasins là-bas.

- Hey! Reprenez l’entraînement vous!

- Oui Maître!

Elle leur a lancé un regard assassin.

- En tout cas prenez bien soin de vous, et utilisez bien tout se que je vous ai appris.

- On ne va pas là-bas pour se battre, rigole Emeyrria.

- On n’est jamais trop prudent. La vie nous réserve beaucoup de surprise, dit-elle avec un grand sourire. Allez, filez.

- Au revoir Maître!

Nous déguerpissons au plus vite pour éviter d’entendre nos camarades se faire crier dessus. Nous refaisons pour la troisième fois de la journée le trajet jusqu’au palais. En passant par la ville nous remarquons que celle-ci est déjà plus animée que tout à l’heure, et elle le sera encore plus à l’heure du repas.

- Ah vous voilà!

Nous levons le regard. Le garde débutant cours dans la pente menant au palais.

- Si il ne trébuche pas sur un cailloux, il aura pas tout raté de sa journée, se moque Emeyrria.

- Tu es méchante, je soupire.

Le garde arrive finalement sans encombre.

- Je vous cherchais, dit-il essoufflé.

- Et pour quoi donc?, je demande.

- Il faut que vous alliez à la place de la Lumière, nous explique-t-il avant de repartir de plus belle vers l’école.

- Il est vraiment bizarre celui-là.

- Tout les débutants sont comme ça?, m’interroge Emeyrria.

- Oh non… Celui-là est vraiment un cas particulier.

Nous nous dévisageons avant de hausser les épaules. Nous terminons de grimper la côte, puis Emeyrria me supplie de passer par l’intérieur du Temple. Elle aime beaucoup les statues des Dieux et de la Déesse. J’ai beau la presser, elle reste à les contempler pendant un long moment. Quand enfin elle se décide à sortir il s’est bien écoulé un quart d’heure. Il y a déjà pas mal de monde sur la place: le roi, sa femme et leur nouvel enfant, la Sage et son apprenti Lomea, quelques gardes et enfin Meyla. La Sage tient un long paquet bien plus grand qu’elle dans ses mains. nous posons nos affaires sur le sol et enfilons nos armures après avoir appelés nos Vlomays. Les gardes accrochent nos sacs ainsi que quelques provisions pour le voyage sur nos partenaires.

- Emeyrria?, appelle la Sage.

- Oui?

- Approche.

Ma camarade s’avance vers la vieille femme.

- Je te donne la responsabilité du présent.

- Vous êtes sûre?

- Oui, je vais te l’accrocher dans le dos.

- Puis-je le voir avant?

- Évidemment.

Nous nous approchons tous pour le regarder. La Sage le déballe précautionneusement.

- C’est un bâton de mage.

- Qu’est-ce?, je demande.

- Ce bâton permettait à certains de nos ancêtres, appelés mages, d’utiliser une sorte d’énergie leur permettant de nombreuses choses incroyables, telle que faire léviter des objets.

- Impressionnant, fit le roi.

La Sage termine de déballer le bâton. Il s’agit d’un long morceaux de bois de couleur rouge sang s’incurvant en cercle aux extrémités. Au milieu, un longue lanière de cuir s’enroule autour pour servie de poignée. Sur l’extérieur des cercles se trouve quatre pics, telle des épines, et à l’intérieur, trois graines tenu par des ficelles forment un triangle.

- Il est sublime!, s’écrie Emeyrria.

- Je savais qu’il te plairait, c’est pourquoi c’est à toi que je le confie.

Emeyrria fait un signe de tête à la Sage pour la remercier. La vieille femme remballe le bâton pendant que Lomea installe une sorte de fourreau dorsal dans le dos de ma camarade, avant que son maître n’accroche le présent. Nous faisons nos au revoir avant de grimper sur le dos de nos partenaires et de nous envoler. Emeyrria semblait un peu triste que Maître Limorea ne sois pas présent. Tout deux se sont beaucoup rapprocher depuis la guerre contre les Olicays. Notre professeur de plantes ressemble plus à une figure paternelle maintenant pour Emeyrria. En deux ans, tellement de choses ont changé de toute façon: déjà il y a le fait que Lomea soit l’apprenti de la Sage. Ça à beaucoup perturbé Klisma. De plus, comme elle n’est plus en cours avec nous, elle se fait un malin plaisir à nous espionner, grâce à sa communion d’esprit, Emeyrria et moi afin de tout rapporter à Meyla, qui lui répond à chaque fois que l’on fait se que l’on veut. Notre chère princesse à vraiment murie quant à elle. Elle est maintenant très bonne à l’école et à un caractère totalement différent de celui d’avant. Plus de moquerie, de méchanceté ni de jalousie. Elle est devenue mature. La mort de son frère ainé y est pour quelque chose. Et maintenant avec la naissance de leur petit frère, elle joue le rôle de la grande sœur attentionnée. Autre changement marquant, Maître Klummla et Maître Iomilaria sont désormais en couple. Tout les élèves ont fait une fête à cette occasion. C’était la première fois que je voyais notre maître d’armes, pourtant si stricte, rougir autant. La seule chose qui n’a pas du tout changé c’est que Maître Oro nous déteste toujours autant Emeyrria et moi. À chaque pendant le cours de vol on a le droit à minimum dix remarques, qui portent sur notre façon de voler, ou bien nos Vlomays, ou encore, et là c’est très méchant, sur nos parents et leur absence. Mais la remarque la plus horrible qu’il nous ai faite est: “C’est de votre faute si il manque deux personnes dans votre niveau. Vous n’avez pas été capable de protéger vos amies et camarades. Vous n’êtes pas digne d’être les enfants de chevalier d’excellence.“ Ce reproche à été comme une baffe. Pendant quelques nuits après j’ai fais de nombreux cauchemars sur la mort de mes parents. Ce fût pareil pour Emeyrria mais elle ses cauchemars portait sur le sacrifice de Meyla. Je ne sais pas ce qu’elle voulait dire par là. Elle a refusé de m’expliquer. Mes deux camarades ne nous ont jamais raconté ce qui c’était passé durant leur captivité.

- Vous ne devinerez jamais ce que j’ai découvert dans la bibliothèque royal l’autre jour!

S’exclame Meyla lorsque nous nous arrêtons le soir pour nous reposer. Je lève les yeux du feu que j’essaye d’allumer et jette un regard à ma camarade.

- Non?, je demande.

Emeyrria sort la tête du sac de provisions et écoute notre amie.

- Vous saviez qu’il existait d’autres villes dans les cieux, autres que Erevy et Haal?

- D’autres quoi?, je demande étonné.

- D’autres villes, rigole Meyla. C’est dingue vous trouvez pas?

Je jette un coup d’oeil à Emeyrria. Elle aussi semble croire que notre chère princesse est devenu folle.

- Tu as lu ça où?, je demande méfiant.

- Dans un livre de la réserve de la bibliothèque royal!, s’exclame-t-elle toute fière.

- La réserve?!, nous écrions nous avec mon amie.

- Bah oui, pourquoi?

Emeyrria et moi nous regardons décontenancés.

- On va faire comme-ci on avait rien entendu, dis-je en me retournant vers le feu toujours pas allumé.

- Vous ne me croyiez pas?

- Ce n’est pas qu’on ne te croit pas, commence Emeyrria.

- Mais c’est que personne n’a le droit d’aller dans la réserve, je termine. Même le roi en a peur.

- Il parait que les âmes des Dieux gardent le lieu. Et que si quelqu’un s’aventurait, il lui aspirerait son âme pour se nourrir.

Emeyrria semble tout aussi apeuré que moi à l’idée de devoir expliquer à notre amie ce qu’est la réserve.

- Ce ne sont que des sornettes!, s’exclame Meyla. Des histoires à faire dormir les enfants debout, bougonne-t-elle. Voyez! Il ne m’est rien arrivé!

- Mais qu’est ce qui t’est passé par la tête?, je lui demande.

- Un défi avec Sori…

Je tape ma main contre mon front.

- Vous changerez jamais vous!, je m’exclame.

- Quoi?! J’allais pas perdre face à lui! Bon en même temps c’est ce que j’ai fait…

- Comment ça?, je demande.

- Je voulais garder secret ma découverte sur les villes, donc je lui ai dit que j’avais pas réussi à rentrer.

- Vous préférez des côtes de chèvre, ou de la soupe de citrouille?

Nous nous tournons vers Emeyrria. Sa question est tellement déplacée par rapport à la conversation que nous explosons de rire.

- Quoi?! Vous préférez mourir de faim ?!, s’écrie-t-elle agacée par notre réaction.

Nous rions aux éclats. Ce qui énerve encore plus notre amie.

- Tant pis pour vous se sera des côtes de chèvres!

- C’est pas bon ça… Ils nous en ont vraiment mis?, demande Meyla.

- À ton avis?, dit-elle en sortant une ficelle portant trois côtes de viande grisâtre.

- Beurk!, dis-je en tirant la langue.

- Vous aviez cas choisir quand je vous demandais au lieu de vous moquer de moi!

- Rôhh… Ça va on rigolait, dis-je.

Mais elle ne m’écoute pas et me désigne d’un regard noir le feu toujours pas allumé.

- Laisse moi faire, s’exclame Meyla en me poussant sur le côté et en prenant la boite d’allumettes.

En moins d’une minute le feu crépite devant nous et nous éclaire dans la nuit tombante.

- Merci Meyla, souri mon amie.

- Oh mais c’était rien!

Je regarde les deux amies rigoler en soupirant. Inséparable ces deux là. Nous dégustons notre repas une fois qu’il est prêt. Seule Emeyrria semble trouver ça bon. Puis nous nous installons pour dormir. Les deux filles s’endorment très rapidement. Moi je reste à regarder le ciel étoilé pendant un long moment. D’autres villes? Peut être que dans la réserve il y aussi un livre qui parle d’une terre sous les nuages? Je me tourne vers Baro. Il est en train de laver ses flammes. Sentant mon regard sur lui il me dévisage avant de pousser un petit cri.

- Bonne nuit copain, dis-je avant de m’endormir.

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