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Les récits de Lou-Ann

Écrivaine à ses heures perdues, oubliée dans la campagne bretonne

Légendes des Cieux: Chapitre XVI

Publié le 14 Août 2016 par Lou-Ann Suignard in Romans

Légendes des Cieux: Chapitre XVI

Décision

- Mais si on les attaque, ils vont tuer les otages!, s’exclame Sori.

- Il y a ma fille!, s’écrie le roi.

- Et la réincarnation de la Déesse, ajoute faiblement la Sage.

Une heure. Une heure à être assis là, attendant qu’une décision soit prise.

- On ne peut pas attendre, sinon bientôt vous ne serez rien d’autre que des cadavres, continue le roi de Haal.

- Va dire ça à ma femme qui vient de perdre son fils ainé, s’énerve notre souverain.

- Puis-je me permettre de vous rappelez la prophétie?, demande la Sage.

Le silence est net.

- Nous ne pourrons battre cet ennemi sans l’élu ET la réincarnation de la Déesse, explique-t-elle.

- Elle a raison, je prends pour la première fois la parole. Il faut aller les chercher. Et avec un peu de chance elles auront des informations sur nos adversaires.

Personne ne me répond, ils semblent réfléchir. Les deux rois se sont rassis.

- Je suis d’accord avec lui, s’exprime la Sage.

- Très bien, mais faudrait-il encore savoir où se loge notre ennemi, insiste le roi de Haal.

- Vous avez un Vlomay je crois, déclare l’ancienne.

- C’est exact, mais quel est le rapport?, il demande.

- Vous devriez alors savoir que nos Vlomays sont capable de sentir la présence de leurs partenaires. Dans ce cas il suffira d’emmener les Vlomays des filles et les laisser vous guider.

- D’accord je vois que vous savez tout, s’énerve le souverain de nos voisins. Mais reste à savoir qui va aller les chercher.

Le silence se fait.

- Je vais y aller, dis-je.

Tous me regardent.

- Tu n’y penses pas j’espère?, s’écrie notre roi.

- Vous êtes blessé!, s’exclame le souverain de Haal.

- Quelqu’un viendra avec moi, dis-je. Simra par exemple. Nous sommes encore des enfants d’après notre âge, nous passerons plus inaperçus que des adultes. Et puis c’est votre fille et je suis son fiancé. Je dois la sauver!

- C’est hors de question!, s’énerve Okol.

- Il ira.

Nous nous tournons vers la Sage.

- Il ira. Et Simra avec lui. Et le plus tôt sera le mieux, décrète-elle en quittant la pièce.

Tous se regardent avant de hocher les épaules. Quand la Sage décide quelque chose il faut lui obéir sous risque de représailles.

- Bon, va prévenir ton camarade et te préparer, m’ordonne le roi.

J’acquiesce et quitte la pièce. Je rejoins au plus vite ma chambre au palais. Une nouvelle armure s’y trouve. Je la met et accroche mon fourreau, puis je rejoins l’école et le réfectoire. À cette heure-ci mes amis doivent y être. Klisma et Simra se sont beaucoup rapprochés depuis que Lomea reste avec la Sage. Je m’approche.

- Alors?!, s’exclame mon ami.

- C’était comment le conseil?, me demande Klisma.

- On part, dis-je à l’attention de Simra.

- Comment ça?, il me regarde sans comprendre.

- Toi et moi on s’en va les chercher. Prépare toi, on part au plus vite.

- D’accord.

Il a reprit un air sérieux et court à l’armurerie. Nous y avons accès maintenant que nous sommes en guerre.

- C’est une blague j’espère?

- Non, mais promis je te le ramène en un seul morceau, dis-je à ma camarade.

- C’est plutôt toi qu’il faudrait ramener en un seul morceau, ironise-t-elle.

Je lui souri.

- Tu viens nous souhaiter bonne chance?

- Bien sûr!, s’exclame-t-elle.

Nous quittons le réfectoire et rejoignons la place centrale de la ville. Les deux rois, Maître Limorea et Oro ainsi que La Sage, Lomea et Sori sont venus. Ça me réchauffe le cœur. Simra ne tarde pas. Nous prenons la ruelle invisible et rejoignons le dessous de l’île. Mon ami et moi nous approchons du rebord, nos Vlomays à notre côté.

- J’ai expliqué le projet aux Vlomays des filles, déclare la Sage.

- Vous parlez leur langue?, demande étonné Simra.

- Ils comprennent notre langue andouille, je donne une tape sur la tête de mon ami.

Nous rions.

- Bonne chance à vous.

Nous acquiesçons. Tous les espoirs reposent sur nous. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Tous nous applaudissent pour notre courage. Enfin… Simra n’a pas vraiment eu le choix, mais il ne recule pas. Nous nous regardons avant de monter sur le dos de nos Vlomays et de sauter. Le poids de la responsabilité pèse sur mon cœur. Les partenaires de nos camarades se placent devant nous et nous guident. Je viens te chercher… Emeyrria!

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